Skip to main content

Château de l’Hermine

Château de l'Hermine

Un patrimoine commun

héritage des ducs de Bretagne

Les fouilles archéologiques du site de l’ancien château ducal de la fin du XIVe siècle, reprennent cet automne. La Société polymathique demeure vigilante sur le devenir des vestiges mis au jour par les archéologues de l’Inrap.

Communiqué

Au printemps 2023 des articles parus dans la presse font état de l’interrogation des Vannetais au sujet des vestiges archéologiques du château de l’Hermine. Non pas l’hôtel particulier construit par Lagorce vers 1800, mais bien le château élevé par le duc de Bretagne, Jean IV (1364-1399), entre 1381 et 1385. À cette époque, le duc choisit la cité comme lieu de résidence favori et permet l’agrandissement de l’enceinte urbaine vers le sud. Le château achevé en 1385, le chantier se poursuit par la construction de la chapelle des Lices sous le règne de Jean V (1389-1442), né à l’Hermine, puis en 1446 les grandes écuries sont achevées. Délaissé par le duc François II (1435-1488), au profit de Nantes, le château perd rapidement toute fonction de prestige. En 1784, l’emplacement des ruines est afféagé au sieur Lagorce qui fera bâtir son hôtel après les troubles de la Révolution.

En 2021, la Société polymathique du Morbihan éditait sciemment, dans la rubrique « actualité archéologique » de son bulletin annuel n°148, un article de Gérard Danet, historien du patrimoine, faisant le point sur l’apport de nouvelles archives pour la connaissances de cette demeure élitaire. Grâce à l’étude du bâti et de l’analyse croisée des textes, l’auteur apportait la confirmation d’éléments importants pour la connaissance des lieux : une résidence incluse au tracé de la nouvelle enceinte urbaine ; un accès doté d’un pont-levis depuis la basse-cour. Joint à cet article, un plan des ruines du château, daté 1797, permet d’établir un parallèle avec celui de Dinan (Côtes-d’Armor), construit dans les années 1380-1393, et d’évoquer les similitudes entre les deux édifices y compris certaines de leurs dispositions intérieures.

D’après les photos publiées dans la presse, les vestiges récemment découverts correspondent à la partie du château tournée vers la ville. Il s’agit là d’un patrimoine rare, non seulement pour la connaissance architecturale des résidences princières bretonnes de la fin du XIVe siècle, mais aussi pour tous les enseignements touchant l’histoire des modes de vie à l’époque.

La Société polymathique du Morbihan, qui œuvre depuis près de 200 ans pour la connaissance et la sauvegarde du patrimoine morbihannais, souhaite alerter les « décideurs » sur la nécessaire conservation de ce patrimoine exceptionnel, hérité d’une époque où Vannes était considérée comme la capitale du Duché. La mise en valeur de cet ensemble contribuerait fortement à la renommée de la ville comme à la fierté de ses habitants.

Communiqué de la Société polymathique du Morbihan – 14 avril 2023