Né à La Roche-Bernard, Thomas de Closmadeuc (son véritable nom) suit les traces de son père, médecin épidémiologiste. Encore jeune étudiant, il se distingue dans la lutte contre le choléra et la dysenterie qui frappent la France entre 1849 et 1852. Diplômé à Paris en 1855, il réalise quelques prouesses médicales (opérations césariennes) et s’implique dans l’amélioration de l’accès aux soins des plus déshérités, dans la salubrité publique et les hôpitaux de Vannes dont il devient chirurgien en chef. Correspondant de l’Académie nationale de médecine (1888-1918), il fut également correspondant de l’Académie nationale de chirurgie et, à Vannes, membre du Conseil municipal.
Gustave de Closmadeuc adhère à la Société polymathique du Morbihan en 1859. Il en devient un acteur incontournable dans la seconde moitié du XIX^e siècle, et consacre l’essentiel de son temps libre à sa passion, l’archéologie. Il prend part à de nombreuses fouilles sur les sites de Carnac et du littoral morbihannais et publie des dizaines d’articles scientifiques, notamment sur les nécropoles protohistoriques dites « à coffres de pierres ». Il est honoré en 1865 par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, pour son ouvrage Les monuments funéraires de l’Armorique primitive considérés particulièrement dans le Morbihan (1864). En 1885, devenu propriétaire de l’île de Gavrinis, il explore le cairn néolithique mais aussi les fondations de la ferme voisine où il exhume des sépultures médiévales.